La montagne magique
Série de peintures
Format divers, Peintures et dessins, peintures à l'huile et acrylique, collage et charbon de bois.
Peintures et dessins
« La Montagne magique » fait référence au roman éponyme de Thomas Mann. Ce sujet contient pour l’artiste une dimension à la fois intime et suprasensible. De la montagne magique surgit toujours la providence.
D’abord, le rapport au paysage, c’est un premier point d’accroche. Il permet de s’approcher de cette idée très classique, voire presque académique, de la peinture de paysage. Peinture qui a jalonné l’histoire de l’art, de tout temps, comme un genre presque de second plan.
Avec cette voie particulière du paysage de montagne, il s’agit aussi d’exprimer l’espace, la grandeur infinie d’un territoire vierge ouvert sous le ciel abandonné.
Thomas Man situe son roman à Davos dans un hôtel transformé en sanatorium, perché sur la montagne.
Le chemin du peintre commence à Font-Romeu, petite ville ouverte sur le plateau cerdan.
De sa fenêtre du grand hôtel qui domine le bourg se découpe sous la voûte noire des cieux la chaîne blanche des Pyrénées, puis au loin l’Espagne.
Sous la lueur d’une lune absente, des ombres noires des arbres et des rochers sont projetées sur la neige.
Avec ce travail, il rejoint ses paysages au charbon qu’il avait conçu lors de son œuvre sur la Grande Guerre et notamment sur les « no man’s land ». Des paysages dévastés, brûlés, sous des cieux d’argent.
Cette série a dévié, comme il est souvent le cas dans son processus de travail, et il monte désormais vers le sujet de la « Montagne magique ».
Sa réflexion s’est cristallisée sur le contraste blanc et noir entre neige et ombre, entre dessin et peinture, entre plan et profondeur.
Tout l’enjeu du paysage tient dans ces deux opposés qui passent du détail du charbon concrétisé comme une roche jusqu’à la perspective infinie des glacis qui composent le ciel.
L’assemblage des deux produits un paysage profond toujours en équilibre, toujours évanescent, aux frontières de ce qui est visible.
C’est donc là le sens de sa peinture montrer par l’assemblage des éléments plastiques un univers invisible dans lequel la montagne magique prend tout son sens et agit sur nous comme par transcendance.

2 Montagne magique-PI-15-10-2023-Aragon, Collection privée
Proxémie
Caspar David Friedrich
paysage
Date entre 1823 et 1835
huile sur toile
h : 71,5 cm; l : 93 cm
Arnold Böcklin
L'Île des Morts
( Die Toteninsel ) :
Troisième version, 1883.
Alte Nationalgalerie , Berlin.
Gustave Courbet (1819-1877), Le Château de Chillon, 1874, huile sur toile, Musée départemental Gustave Courbet – Inv D 1976.1.3, Ornans, dépôt de la Ville d’Ornans