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Eugénie de Guérin

PSYCHOGRAMMES
Illustration inspirée du journal d'Eugénie de Guérin.

Format 0,24 X 0,32 cm, dessin, encre de chine, crayon de couleurs (oeuvre unique).



Le Journal d'Eugénie de Guérin. 


Eugénie de Guérin est Née à : Andillac (Tarn) , le 19/01/1805, morte à : Andillac (Tarn) , le 31/05/1848 

Biographie :

Elle est la soeur du poète Maurice de Guérin, elle s'attacha à recueillir l'oeuvre de son frère, auquel elle porta toute sa vie un amour exceptionnel bien qu'ils aient vécu séparés la plus grande partie de leur existence. Il était de cinq ans son cadet.

Elle perdit sa mère à quatorze ans et passa presque toute sa vie au château du Cayla, dans le Tarn, en contact avec la nature.

Discrète, profondément croyante, voire mystique- elle faillit entrer en religion - elle obtint par la méditation les ressources intérieures nécessaires pour échapper à l'ennui que lui imposait la vie dans une province reculée.

Elle ne quitta sa province que pour assister à Paris au mariage de son frère. Elle y rencontra Barbey d'Aurevilly dont Maurice de Guérin était l'ami: il l'incita à manifester son propre talent.

Elle est surtout connue pour son JOURNAL, qui couvre les années 1834-1842, et ses LETTRES publiées en 1855 par Barbey d'Aurevilly. Ses LETTRES à LOUISE de BAYNE que Maurice courtisa, et surtout ses LETTRES à SON FRERE MAURICE confirment un talent qui conjugue les détours imprévus de l'amour divin et de l'amour fraternel. Elle excelle aussi à évoquer les êtres et les choses dans leur intimité.


Texte ci-dessous est une introduction de MGR ÉMILE BARTHÉS

Évêque de Verbe et auxiliaire d'Albi

Docteur ès lettres 1934


Eugénie de Guérin se doutait-elle d'un pareil succès ? Rien ne permet de le supposer. Ses cahiers ne sont pas luxueux. Ce ne sont que quelques feuilles, d'un papier très ordinaire jauni par le temps, cousues ensemble, sur lesquelles, au gré des petits événements de sa vie quotidienne, au fil de ses pensées, elle jetait ses impressions, en une prose claire et limpide comme les eaux des sources qui jaillissent sous les chênes de la vallée de Sept-Fonts et qui donnent aux prairies du Cayla de la fraîcheur même au plus fort de l'été. L'écriture en est fine, pattes de mouche, suivant l'expression de Barbey d'Aurevilly, mais ferme : il n'est point difficile de la lire. La pensée en est nette, et cette netteté apparaît jusque dans le manuscrit où l'on ne remarque presque pas de ratures rii de surchargés.


D'ailleurs, elle n'écrivait que pour son frère : « Ceci n'est pas pour le public, c'est de l'intime, de l'âme, C'EST POUR UN », comme elle le disait le 24 août 1835. Et si, un jour, elle a songé à publier un de ses cahiers, après quelques corrections, après avoir fait toilette à sa plume, il devait être seulement la préface anonyme des œuvres de son frère.

Pourtant le succès est venu, éclatant et rapide, après la publication des Reliquiœ par Trebutien et Jules Barbey

d'Aurevilly, surtout après celle plus complète du Journal.




11) vendredi 11 août 2017 à 16:58 h à Agde


Mardi 21 avril 1835, page 57

"je jouis de toi aux dépens de ta

liberté, je te plains et je te garde. Voilà comme le

plaisir l'emporte sur la justice. Mais que ferais-tu si

je te donnais les champs?"

Collection privée









Journal d’Eugénie de Guérin 
et illustrations d'Alain Fabreal 
classées par dates.

Le journal d’Eugénie de Guérin a été le support du journal graphique d’Alain Fabreal appelé psychogramme.
Chaque image est accompagnée du texte correspondant qui a servi à créer l’illustration. Cette œuvre comporte 35 dessins, tous tirés du journal d’Eugénie de Guérin et librement interprétés par l’artiste peintre Alain Fabreal. Ce travail a été commencé dimanche 6 août 2017 à 15 h 31 à Agde et s’est momentanément interrompu le lundi 28 août 2017 à 7 h 51 à Berlin. La suite reste à venir.


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