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Archives Départementales de l'Aude, 29 janvier 2019.


FABREAL Face à l'enfer

 Je conduis depuis 4 ans un travail sur la guerre de 14-18. Mon œuvre est composée de quatre parties distinctes :  Les gueules cassées, les soldats debout, les no man’s land et le journal de guerre FABREAL — L.BARTHAS.

Je reviendrai plus en détail sur chacune d’elle, car elles ont individuellement un sens particulier et autonome.

Si chacune de ces parties peut être vue indépendamment l’une de l’autre, elles peuvent aussi faire corps pour représenter un ensemble cohérent autour de la thématique de la Grande Guerre. J’ajoute que l’ensemble même dépasse ce sujet, pour exprimer plus largement des notions liées aux conflits, aux sacrifices et à la sublimation de l’horreur.

Mon projet est à la confluence de l’Histoire et de l’histoire de l’art. Ma peinture incarne cette convergence. J’observe les faits historiques de manière objective. Les gueules cassées, les no man’s land, les photos des soldats sur le front. Ce substrat historique engage ma recherche sur un territoire personnel, habité des artistes et des cultures passés. En parcourant ces espaces, je rencontre les artistes qui ont en leur temps exprimé l’horreur de la guerre.

Cette histoire qui affleure à la surface du tableau raconte en couches successives mon attachement pour la peinture. Le geste du peintre fait toujours écho aux gestes des peintres de tout temps, qui avant lui ont marqué l’espace du tableau. Peindre, c’est remonter le cours du temps et entretenir ce huis clos avec l’histoire.

Ma méthode est donc là : parcourir le chemin de l’histoire à la rencontre des revenants, dans un face à face sur la toile.