Agamie, comme la scissiparité, c’est un Mode de reproduction asexuée caractérisé par une division simple de l’organisme. De manière plus claire, c’est comme la schizogamie : terme de biologie 

– Mode de reproduction asexuée de certaines annélides polychètes et oligochètes caractérisé par la fragmentation d’un animal adulte en plusieurs individus semblables arrivés ou non à maturité. Certaines espèces se reproduisent par schizogenèse.

J’utilise ce terme avec une double intention, premièrement en regard à la peinture et un peu comme une métaphore de celle-ci. Mon idée, est de suivre en quelque sorte les principes essentiels de toutes créations et en particulier l’état labile de la peinture, qui, de manière constitutive favorise la régénérescence, la réincarnation, le renouvellement. La peinture produit et reproduit de manière permanente d’autres formes et d’autres sens que ce qui est à première vue recherché intentionnellement. L’origine de cette série est une simple constatation pratique.

Secondement, j’ai choisi ce titre par rapport au traitement des corps et des personnages. En effet, ma méthode de travail est de laisser venir, de laisser apparaître les sujets par le médium de la peinture, les scènes qui naissent sous les coups de pinceau comme dans un corps à corps. Je n’ai donc aucune intentionnalité, aucun a priori. Les sujets croissent, se séparent, se divisent, se pénètrent, dans le but d’en créer d’autres de nouveaux, de différends. Un peu comme la queue du lézard, qui repousse quand on la coupe. Dans mes images, le corps à la propriété de s’auto régénérer, il engendre de nouveaux corps, de nouvelles images, de nouvelles peintures.

Agamie, est donc véritablement un mode de reproduction d’images, et en même temps et de façon plus générale, c’est une idée de la peinture.

Peinture / Agamie-N°2,
à Aragon.
format 80 F c’est-à-dire 146 X 114 cm.
Peintures à l'huile sur toile

Proxémie